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“ CHAPITRE PREMIER „
UNE ENFANCE COMME UNE AUTRE RIME AVEC VIE ORDINAIRE
Il ne s'agit pas là d'une existence particulièrement intéressante ou mise en avant.
Non. Juste la simple enfance d'une jeune fille jouissant d'une vie de famille formidable.
A bas les drames, les histoires dramatiques, les péripéties sans grand intérêt. A bas la misère permanente des
écrivains en mal être de la société.
Plongez dans cette histoire apaisante mais pour autant peu commune qu'est celle d'Artémisia. Entrez dans mon monde.❝
Tout est calme, on entend même les mouches voler.
En réalité... tout est trop calme. Nous sommes dimanche dix septembre et c'est en ce jour de presque automne que madame Norrington vient de mettre au monde un joli petit bébé.
Enfin, n'exagérons rien mais disons que la nouvelle venue a une bonne petite bouille, à première vue. «
Oh le petit bout de choux ! Regardez comme elle me suit du regard ! » ah, oui c'est vrai. Fait important: mademoiselle
Artémisia Rarity -en honneur à une soi disant grand-mère- avait déjà de grands yeux bien globuleux et ouverts en sortant fraîchement du vendre de sa mère.
N'est-ce pas mignon ? «
Oh et puis ces petites joues ! C'est qu'on aurait envie de les mordre en plus de ça ! » bon d'accord, là ça devient réellement étrange.
C'est que comprenez, tante Ilda a toujours été confrontée à un dangereux dilemme: être normale ou plonger dans l'alcool. «
Et ce petit nez ! Il est à qui ce petit nez ? Comment l'avez vous appelée ? »
... inutile de vous dire de quel côté elle a penché, je suppose. L'homme en lui-même n'est pas mauvais, il est victime de mauvaises influences voilà tout. «
Elle se nommera Artémisia Rarity Norrington. » Au fil des ans, la bêtise humaine aura permis à des guerres d'éclater. Elle aura aussi permis aux religions de commander la façon d'agir des Hommes, de leur dicter une conduite que chaque croyant pensera idéale.
Comment peut-on passer d'un antipode à un autre? Comment l'enfant peut-il être un cadeau du ciel tout en étant considéré comme un fardeau pour d'autres? Avons-nous réellement de la chance d'être nés dans un monde où, finalement, la richesse et les technologies font tout? Et que deviennent le respect mutuel, la complexité humaine et la capacité à ressentir des émotions? Être hypersensible est vu comme un fardeau, parce que l'Homme qui en souffre n'est que très rarement en mesure de se contrôler. La sensibilité est le reflet de l'âme, on ne devrait pas la blâmer: un monde où un homme pourrait pleurer sans pour autant se faire traiter de tous les noms serait déjà pas mal. Bien vite, le temps passe et on en oublie des traits essentiels, toutes ces petites choses qui font qu'un jour nous avons nous aussi été enfant.
Cinq ans. Âge de prise de conscience minimale. A cette période de la vie, on y découvre la joie de vivre, les jeux, on parle correctement à quatre-vingt-dix pour cent, on apprend à vivre un peu plus en harmonie avec son père et sa mère. «
Dis maman... comment on fait les bébés ? » question qui revient fréquemment dans la bouche des enfants, n'est-il pas ? Pourtant, elle est existentielle cette interrogation. A elle seule, elle parvient à montrer que la petite chose se préoccupe de ce qui l'entoure et des personnes qui l'accompagnent. « Pour faire un bébé, il faut un papa et une maman qui s’aiment. » lorsque l'on raconte ceci à un enfant, il le croit obligatoirement cherchant tout de même à en savoir un peu plus. «
Eh bien, papa et maman ont chacun une graine. Lorsqu’elles se mélangent dans le ventre de maman, cela donne une grosse graine, qui va grossir pendant plusieurs mois jusqu’à devenir un bébé. Une fois que le bébé est prêt, maman va chez un docteur qui l’aide à le sortir du ventre. » là, la frayeur s'empare de la petite fille que je suis. Vous vous rendez compte? Mais c'est dégoûtant cette image! «
Mais il sort comment ? Il découpe le ventre ? Il le scie ? Il le recolle après ? Et puis est-ce qu'il prend des trucs qu'il y a dedans le corps? La maman survie ? » un rire amusé qui se fait entendre et une maman qui donne une légère pichenette sur le bout du nez. «
Et que dirais-tu si je te disais... que j'ai fait une grosse montagne de cookies prêts à être dévorés ? »
Six ans. Eh bah ça y est, on les connait les jours de la semaine !
Lundi. Mardi. Mercredi. Jeudi. Vendredi. Samedi. Dimandi. «
Pourquoi Dimandi ? » «
Parce que sinon le dernier jour de la semaine eh bah il se sent tout seul et tout triste ? » voix qui se veut la plus basse possible, parce que se tromper dans un jour de la semaine, c'est un crime passible de prison! «
Dimanche. C'est dimanche, souviens-t-en. » «
Ooooh... » petite exclamation pour une enfant qui en a des étoiles dans les yeux.
Bah oui, mais dans ce cas, pourquoi est-ce qu'on lui apprend qu'on doit partager et rester avec ses amis et que dimanche il est tout seul ? Non, c'est pas normal, ça !
Sept ans. La mort prend son sens. «
Qu’est-ce qu’il a le lapin, maman ? Pourquoi il bouge plus ? » l'évocation de la mort n'est pas sans douleur aux oreilles d'un adulte. Avec un enfant, il cherchera ses mots, ne voulant pas l'inquiéter avant tout. «
Tu sais ma chérie... Panpan a déjà sept ans et puis il commence à être fatigué, alors je pense... je pense qu'il fait tout simplement une grosse sieste. » une sieste ? La petite fille perdue, se penche au dessus de la cage, joint ses mains et semble commencer à prier, comme si ça permettrait de le réveiller soudainement. «
On ira lui acheter une copine pour qu'elle dorme avec lui, d'accord ? » sourire enfantin qui s'agrandit. Oui, bien entendu qu'elle veut, cette gamine. Elle ne se rend pas compte de ce qui se passe en fait. Certains diront que la réalité est trop dure à annoncer à un enfant, d'autres feindront qu'il vaut mieux être direct que de cacher une vérité existentielle.
A chacun sa méthode.On connait tous des péripéties dans son enfance, des petites histoires qui rendent notre existence unique.
“ CHAPITRE SECOND „
MOI PLUS TARD VOUS VERREZ, JE SERAI MEDECIN !❝
Huit ans. C'est la vie, tu dois apprendre qu'elle n'est pas toujours rose. Un coup de téléphone et une maman qui pleure. Papa juste à côté qui vient la prendre dans ses bras, la berçant délicatement. Les jours passent et à vrai dire, aucune question n'est posée.
Plus aucune interrogation. Plus rien. Jusqu'à un soir où, entrant dans la chambre sous une détonation d'orage, je me décide à demander «
Est-ce que je vais mourir, moi aussi ? » sursaut de la part du père qui baisse son magazine pour observer sa fille, au bout du lit.
La mère jette un regard nerveux. Un regard qui exprime tout à fait leurs malaises.
Alors comme ça, elle sait ce qui se passe. Retenez bien qu'un enfant est peut-être innocent, mais en rien idiot. «
La mort ce n'est pas une punition tu sais, c'est un accomplissement, la fin d'une vie. C'est Dieu qui te veut avec lui, pour te protéger et protéger les tiens, de là-haut. »
cette croyance. «
Mais je ne veux pas mourir. » «
Oh ne t'inquiètes pas, tu as encore beaucoup de temps devant toi. Ma chérie, tu n'as pas à t'en faire, il ne se passera rien qui puisse te mener aux portes du paradis aussi rapidement, je t'en fais la promesse. » silence marqué par un baissement de la tête «
Alors Panpan en fait il est là-haut, hein ? » irritée, la fille sort de la chambre en courant, contrariée, se disant qu'au bout d'un an d'absence elle ne reverrait effectivement plus son lapin.
Première désillusion. Premier mensonge éclaircit.Ce n'était qu'un lapin, mais je me souviens avoir prononcé à partir de ce moment là que je voulais devenir médecin -alors que vétérinaire aurait été plus approprié, non ?-... pour sauver tout le monde et puis éviter le malheur dans la Terre entière. C'est qu'on en fait des prévisions étranges, par moment.“ CHAPITRE TROISIEME „
UN METIER COMPARABLE A DE LA PROSTITUTION❝
Ces regards sont méprisants. Hommes et femmes passent ici leur temps à assouvir des fantasmes tordus. Par moment, je me dis que je suis tombée bien bas et qu'il vaudrait mieux que je trouve une autre façon de payer mes études.
Mère n'a pas l'intention de me donner un sou. Un sou est un sou, comme dirait l'étrange spécimen qui m'a mise au monde. Je n'ai pas besoin de son argent.
Je peux le faire seule. «
Allez danse ma jolie ! » ... mais elle ne sait pas à quel métier je m'adonne. «
Bouge ton corps ! » ... je me demande même si elle se souvient que je suis sa fille en fait.
Non, sans doute trop occupée par ses petites affaires. «
Allez ! »
élan de lucidité. Je baisse le regard et le braque sur l'homme dont il est question. «
Veuillez m'excuser monsieur, j'étais dans mes pensées. Je sais que ce n'est pas- » «
Pas de souci ma jolie, mais ne fais plus attendre le -sans doute- plus grand client de cette boîte ~ » il m'adresse un étrange sourire compatissant dont je m'empare dans la seconde.
Les gens comme lui sont rares: la plupart ne sont pas réellement patients et demandent directement le nu intégral, vous savez. Les mouvements s'enchainent. Les minutes passent. La lingerie coquine défile sur la petite scène et bientôt il ne reste plus que les sous-vêtements.
Regardez comme exhiber son corps est bon. En fait le plus triste dans cette histoire, c'est que j'ai l'impression de commencer à aimer cette profession, à ne plus ressentir de gêne lorsque je m'effeuille lentement mais sûrement. Intérieurement, c'est comme vivre un deuil. Prendre du plaisir à se dévêtir devant des hommes. Ressentir ce besoin, cette obsession
-que dis-je, cette tentation vitale !- de luxure.
Oh oui, j'adore ça.Interdiction formelle d'avoir des relations sexuelles avec les clients, d'avoir de quelconques contacts. Je ne suis pas du genre à suivre les règles. D'ailleurs, c'est close n'est valable
que pour le pub non ?
Une fois sortie, rien ne nous empêche de faire ce que l'on veut. J'aime ramener des hommes chez moi.
Un verre de Whisky. Et puis discuter de longues heures.
Glaçons pillés. Pour finir dans un lit frais et moelleux, accompagnée d'un compagnon d'un soir prêt à faire les pires folies.
Apothéose. C'est si bon. Alcool. Débauche. Alcool. Beaucoup d'alcool. Le genre de boisson alcoolisée qui ferait pâlir un
russe.
C'est pour dire ! Les cours, je n'arrive clairement plus à le suivre: en fait, c'est un cercle sans fin.
Toujours quelque chose qui doit ne pas aller dans une vie. Je vois double. Les verres s'accumulent et j'ose espérer ne pas passer la nuit devant la cuvette des toilettes.
Oh et puis... mince, celle-la je l'ai bien cherchée. Son corps collé contre le mien me rappelle à mon bon souvenir et je m'accroche à lui, comme une véritable épave que je suis.
J'avais pourtant tout le plaisir d'avoir une vie de famille à peu prés normale, tout allait pour le mieux -ou presque-. L'alcool me rend mélancolique -ou nostalgique, tout dépend du degré d'imprégnation-. «
Je voudrais qu'on se revoie... » il me glisse de fins baisers dans le cou et cette phrase agit sur moi comme un électrochoc.
Se revoir ? «
Je ne recherche rien de sérieux. Juste du sexe. » certains diront que c'est une façon odieuse de parler, d'autres que j'ai au moins la franchise de le dire. «
J'avais bien compris. » péripatéticienne attitrée ?
Pourquoi pas. «
... je ne pense pas que cette idée soit bonne. » son visage se trouve désormais juste en face du mieux et c'est en tentant de faire passer les effets de l'alcool que je me redresse lentement dans le lit, voulant lui montrer que je suis plus que sérieuse. «
Dans la logique des choses tu n'as rien à dire. » ... comment ça ? «
Ce papier témoigne de ta fidélité. » ... hum ? Il me montre un document posé sur la table de nuit et me le tend. «
Tu l'as signé tout à l'heure. » il a abusé de moi, il a abusé de mon état d'ivresse. «
Vous n'avez pas le droit de- » «
-J'ai tous les droits. Le document est conforme. Si jamais tu décides de porter atteinte aux closes, alors j'irai tout balancer à ton patron. Tu ne fais pas que danser dans les salles vip, n'est-ce pas ? » mes joues prennent une couleur cramoisie et je balance le papier plus loin.
Prise au piège. Je ne me souviens pas avoir signé ce contrat. Non, ce n'est pas possible... je ne peux pas oublier une telle chose et... non, ce n'est pas possible. «
Très bien. » dans tous les qui courent, je ne peux me permettre de perdre cet emploi qui me rapporte un minimum pour vivre et payer mes études. «
Très bien, j'ai compris.. »
... nous en resterons là pour ce soir, mais le cauchemar ne fait que commencer.Vingt-deux ans. Aujourd'hui j'ai vingt-deux ans et comme quelques trois jours par semaine depuis presque un an, je sers de lavabo sexuel à un homme infidèle à sa femme.
Mais vous savez ce qui est le plus dérangeant ? Le plus dérangeant, c'est que je crois bien que
je l'aime. A force de partager des nuits avec lui, j'ai pris goût à cette vie, à cette condition. Coucher avec les autres hommes ne m'est pas interdit, tant que je lui consacre trois nuits par semaine.
Un vrai dilemme au départ qui s'est finalement transformé en routine. Nous partageons des tonnes de choses ensemble et notre relation a pris une toute autre tournure.
Quelques mots. «
Je t'aime... »
un baiser dans le cou. C'est la descente en Enfer. Des tonnes de femmes doivent comprendre ce que je suis en train de vivre actuellement, je pense.
J'espère.Il se nomme Ethan et est directeur commercial dans une grande entreprise dont je tairais le nom.
“ CHAPITRE QUATRIEME „
RETROUVER LE DROIT CHEMIN EST PENIBLE & COMPLIQUE❝
Elles coulent et s'écrasent sur le sol. Elles coulent encore et toujours. Elles coulent et redoublent, rendant la scène plus maussade qu'elle ne l'est déjà. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la ville a bien triste mine, inondée par la pluie torrentielle qui peu à peu gagne du terrain.
Trois heures maintenant que ce fléau se déverse en continue, ne s'accordant pas de pause. Il ne doit pas être plus de sept heures du soir et voilà que le ciel nous donnerait bien vite l'impression d'avoir dépassé les vingt-deux heures. Les rues sont des plus calmes, les habitants ayant regagné leurs domiciles une bonne heure auparavant.
Si l'homme même craint un simple rhume, alors que ferait-il s'il devait vivre en continue dehors, tel un animal, dans l'obligation même de chasser pour s'alimenter, luttant contre vents et tempêtes? Non, cette vie n'est pas envisageable pour un être humain, aussi téméraire puisse t-il être. Les arbres devant les bâtiments s'agitent et laissent parfois les branches fouetter les carreaux qui se trouvent à proximité. Les bourrasques s'engouffrent dans les portes, leur faisant faire d'étranges soubresauts à leur tour.
Un peu plus et on pourrait associer ces intempéries à la saison d'hiver -et pourtant non, ce n'est encore que l'automne, bien qu'à cette allure, le manteau blanc ne tarderait certainement plus à recouvrir par surprise les hautes-plaines-.
Si tu savais comme j'ai besoin de toi. Aujourd'hui, je n'ai pas le droit de sortir, parce qu'ils appellent ça la
semaine de sevrage. Pas de contact avec l'extérieur, donc pas de préoccupation à avoir. Il suffit juste de s'occuper, de tout faire pour ne pas penser à l'alcool.
Passer d'une demie-bouteille de Whisky par jour à rien est assez compliqué pour moi. Pas de visite, pas d'apéritif, pas même de discussion avec les autres résidents: le simple fait de me retrouver ici est déjà une assez grande punition, pas la peine de m'encombrer l'esprit avec d'autres alcooliques.
La thérapie dure un mois. Entre temps, je peux continuer à recevoir des cours via le courrier.
Un miracle. Mais il était temps d'agir, l'alcool m'attaquant dangereusement et me faisant de plus en plus oublier.
J'ai fait des choses plus ou moins graves en plus, à ce que j'ai cru comprendre. Un vrai calvaire.
Le mois passe et à ma sortie je ne trouve personne. Plus d'Ethan. Pas de mère. Pas de père. Ah si. Si, en fait il y a une personne à laquelle... je ne m'attendais pas du tout. «
Artem' ! » ... mon frère. Yeux grands ouverts, je le laisse venir à moi et m'étreindre sans chercher à contrer quoi que ce soit. «
J'ai eu tellement peur pour toi... mais enfin tu es saine et sauve, c'est le principal. Comment te sens-tu ? » je craque et explose en sanglots dans ses bras.
Les bras de Nathaniel ont toujours été là pour moi. «
Ne me laisse pas tomber toi aussi, reste avec moi. Tout le temps avec moi. Je ne veux plus retourner là-bas et passer mon temps à danser pour des vieux pervers. Je veux revoir... Ethan... » ...
Ethan. C'est comme un vieux souvenir.
Un vieux souvenir d'un mois qui fait ressortir des envies physiques. «
Tu ne le verras plus. Il ne t'utilisera plus. Ce temps là est terminé. » ... mais moi je l'aime.
Comment a-t-il su ? Comment peut-il me parler au nom d'Ethan ? «
Il était là juste avant que tu ne sortes de la salle et m'a donné les affaires que tu avais laissé chez lui. »
coup de massue.Aussi étrange que cela puisse paraître, depuis ce temps je passe beaucoup moins de temps à rechercher les relations d'un soir et me suis rangée du côté de la discipline: car oui il ne faut pas l'oublier, j'ai tout de même un diplôme à obtenir. Encore une fois, ce serait miraculeux si je pouvais le décrocher, au vu des conditions désastreuses de ces derniers mois.Aujourd'hui j'ai vingt-cinq ans et on vient de m'apprendre que j'ai mon avenir en poche... mais que n'étant pas dans les premières, je suis affectée à
Tokyo.
“ CHAPITRE DERNIER „
PRENDRE SOIN DES AUTRES EST UN BESOIN VITAL CHEZ MOI❝
Avec le temps, les gens changent et je ne fais pas exception à la règle. Passez de l'Angleterre au Japon, ça vous change une vie. Voici maintenant quelques mois que je suis ici, attendant avec impatience que les cours commencent.
Ah, je ne vous ai pas dit ? En fait j'ai été prise dans un établissement scolaire.
Je trouve que c'est un peu me rabaisser suite aux résultats que j'ai pu obtenir, mais j'accepte mon sort -en fait, je n'ai surtout pas vraiment le choix-. Mais cependant, venir en aide à des adolescents me convient parfaitement et je vais y mettre tout mon coeur.
Attention à ceux qui auraient en tête de sécher les cours en passant par mon bureau, ils pourraient bien y laisser quelques plumes ! Le pire dans tout ça, c'est que je ne suis même pas sûre de ce que l'avenir me réserve et de si l'intégration sera facile là-bas. On dit que cette école regroupe des tonnes de nationalités et qu'il vaut mieux avoir plusieurs dialectes en poche.
J'espère au moins que quelques anglais ou russes pointeront le bout de leur nez et que nous pourrons discuter paisiblement. Comme vous l'aurez aussi sans doute compris, l'alcool n'est plus un souci pour moi -tant que je n'y touche pas- et compte bien rester dans l'ombre, dans son petit coin.
La blouse blanche. Je ne trouve pas ça spécialement sexy, mais ma foi il est apparemment obligatoire de la porter ans l'exercice de mes fonctions.
Faisons avec. Rien ne m'empêche en plus de porter une tenue plus découverte en dessous: personne n'ira vérifier de toute façon.
Débutons cette année le plus tranquillement possible, voulez-vous.* * *SAVIEZ-VOUS QUE...▬ Le fait que ses parents ne lui adressent plus du tout la parole résulte du fait qu'ils se sentent honteux suite à la découverte de ses activités et de sa soudaine passion pour l'alcool. Même si elle est aujourd'hui
complétement guérie, ils prennent ça comme un déshonneur familial.
▬ On dit qu'elle hérite ses pouvoirs de sa mère (le fait que je reste vague sur ce point dans mon histoire -au point de ne même pas l'évoquer- est volontaire ~) mais qu'elles n'en ont que très rarement parlé, les deux détestant un tant soit peu la magie.